Palestinien de Galilée, citoyen d’Israël, Alaa Ashkar a 34 ans. Il a fait des études de droit à Netanya dans le centre d’Israël. Il voit l’Intifada de loin. La Cisjordanie n’est pourtant qu’à 40 km… Après avoir étudié à Sciences-Po en France où il vit toujours
et beaucoup voyagé dans le monde « histoire de trouver la paix de l’esprit, loin des pressions de la société israélienne », il se pose des questions sur son identité.
Son éducation à l’école israélo-arabe, la politique de peur instillée par l’État d’Israël au sein de sa population, les pressions de la société israélienne, ont façonné sa vison des Territoires occupés, lui ont appris à se défier des Palestiniens de Cisjordanie.
Il décide d’aller voir par lui-même. « J’y ai ressenti d’intenses émotions, découvrant des situations totalement absurdes, de magnifiques paysages brisés par les plans d’urbanisme israélien »… toujours en confrontant mon imaginaire à la réalité du présent ». Il choisit le cinéma pour exprimer cette expérience. Route 60 est son premier film.
« Paradoxalement ou non, je me suis davantage approché de ma propre identité palestinienne à l’étranger. »